
Lors d'une interview pour le site italien montagna.tv, Simone Moro a parlé de ses futurs projets.
Son projet le plus important est toujours le Nanga Parbat en hiver, ce qui signifie qu'il passera son troisième hiver dans le camp de base du huit mille pakistanais. Mais il a un problème : il n'a pas encore trouvé son compagnon de cordée idéal. « Je ne cherche pas un compagnon de cordée quelconque, mais LE compagnon de cordée. Pas uniquement quelqu'un qui m'aide avec la tente et l'assurage. Quelqu'un comme Denis Urubko ou David Göttler... très peu d'alpinistes me viennent à l'esprit. Je ne veux pas dire qu'il n'y ait pas d'autres alpinistes capables, mais je cherche quelqu'un avec qui j'aie un feeling spécial en montagne. David a décidé de prendre cet hiver de repos après notre expédition de l'année dernière au Nanga et Denis ne veut pas y aller, comme l'année dernière, à cause des histoires de terrorisme dans la zone. »
Par rapport à l'ascension hivernale du K2 (le seul huit mille, en plus du Nanga Parbat, dont le sommet n'a encore jamais été atteint en hiver), Simone Moro explique : « je ne le considère même pas, à cause d'une promesse que j'ai faite à ma femme. Un jour elle a rêvé que je mourais lors d'une tentative d'ascension au K2 en hiver. »
Si finalement il ne peut pas partir en expédition pour le Nanga Parbat, il avoue que Ueli Steck et lui envisagent d'essayer la traversée Everest-Lhotse à nouveau, après les graves incidents d'avril 2013, pendant lesquels ils ont été agressés par un groupe de sherpas et ont dû fuir (littéralement) de la montagne.
À ce moment-là , Ueli Steck affirma qu'il ne reviendrait plus jamais à l'Everest, mais maintenant il semblerait qu'il considère son retour avec Simone.
« Nous avons dû arrêter le projet en abandonnant la montagne, mais nous l'avons repris. De plus, pour la première fois dans l'histoire, le gouvernement Népalais nous a redonné le permis d'escalade. Ils ont considéré les motifs particuliers qui nous ont obligé à abandonner et ils nous l'ont redonné. Je n'aime pas parler de qui avait raison et qui n'avait pas raison dans ce conflit. Il y eut une coresponsabilité des deux côtés. »