Les paroles de Patxi Usobiaga témoignent de l'importance de cet exploit : « l'escalade la plus impressionnante que je n'ai jamais vu ». Il s'agit du deuxième 9a à vue pour Adam, résolu en à peine 10 minutes... Mais Usobiaga ne fut pas le seul à être surpris et impressionné : Adam lui-même affirmait qu'il s'agissait « sans aucun doute, de la voie la plus dure que je n'ai jamais grimpé ».
L'évolution de l'escalade sportive est imparable : il y a seulement quelques années, le 9a était une cotation extrême, personne ne pouvait alors imaginer qu'un jour quelqu'un serait capable de grimper une voie de 9a... à vue. Le premier grimpeur à réussir un 9a dans ce style fut le jeune Alex Megos, au début de l'année 2013. Ondra ne traîna pas et en juillet 2013, il réussissait aussi son premier 9a à vue avec la voie Cabane au Canada, en Suisse.
La troisième ascension d'une voie cotée 9a se produisait avec Il Domani au début de ce mois de mai, voie située dans la grotte de Baltzola, dans le pays basque espagnol. Mais le plus dur de ce genre de voies n'est pas uniquement la difficulté en soi ou la cotation, avoir suffisamment d'expérience et d'intuition sont aussi importants. Il Domani n'est pas une voie facile, du genre à trouver rapidement les prises et les repos ou à résoudre les pas et les croisements au premier essai, il faut énormément d'expérience et de courage pour cela.
Pour résoudre cette voie sans avoir de l'information au préalable et sans jamais l'avoir essayée, il faut donc beaucoup de technique et de force, mais surtout de l'ingéniosité et de l'imagination...
Adam Ondra dans Il Domani, 9a, Ã vue