- Les assureurs
Ils sont partie intégrante de la chaîne de sécurité, car ils connectent la corde avec le harnais de la personne qui assure le grimpeur. Leur fonction est d'arrêter la chute, en plus de contrôler la vitesse de la corde selon la volonté du responsable de l'assurage. Il y a basiquement 2 types d'assureurs: les manuels et les automatiques.

Les appareils automatiques bloquent rapidement la corde en cas de chute, indépendamment du fait que la personne en charge de l'assurage est attentive ou pas, ce qui donne un sécurité indiscutable. Ce sont de plus des appareils parfaits pour assurer en top rope et faire descendre le collègue, grâce à sa capacité de blocage sous tension. Ils doivent s'utiliser avec le diamètre de corde indiqué par le fabricant et faire très attention quand la corde est neuve, car elle glissera dans l'appareil beaucoup plus rapidement. Il est certain qu'il y a eu beaucoup d'accidents à cause de chutes non bloquées avec ce type d'appareil, mais pour ce que je sais, il sont dû à un mauvais usage de ces appareils: ou la personne en charge de l'assurage a maintenu la main appuyée sur le levier, ou ils étaient utilisés avec des cordes d'un diamètre inférieur à celui indiqué par le fabricant. Pour éviter cet accident typique, il est important de maintenir la main inférieure sur la corde et hors de l'appareil. Il faut aussi signaler qu'il existe sur le marché un appareil automatique de la marque Edelrid, qui est étudié afin de minimiser ce risque: le levier est situé dans une enveloppe rigide, empêchant ainsi qu'on l'actionne par erreur.
- Les mousquetons de connexion


- Les chaussures
Si vous n'êtes pas en train d'assurer sur l'idyllique plage de Tonsai en Thaïlande, porter des sandales n'est pas une bonne idée. Il faut avoir des chaussures fermées pour réaliser un bon assurage: avoir des sandales totalement ouvertes et très commode en été, mais n'est pas idéal lorsque votre collègue qui vient de tomber vous oblige à freiner avec les talons sur plusieurs mètres.
- Gants
C'est une bonne idée de porter des gants. De vieux gants avec les doigts coupés ou des gants pas chers avec de la mousse sur les paumes, que l'on trouve partout, nous permettrons d'avoir un meilleur contrôle de la corde qu'avec les mains nues. Avec des gants, les manoeuvres comme arrêter une chute, ramener notre compagnon sur le sol depuis une réunion ou récupérer le top-rope sont beaucoup plus faciles et agréables, et même plus sûres, surtout avec des cordes de petits diamètres. Si l'on assure avec un frein manuel, les gants nous donnerons beaucoup plus de sécurité.
Les ancrages de la voie et de réunion: nous en parlons dans la partie "dangers objectifs".
TYPOLOGIES DU DANGER: DANGERS OBJECTIFS CONTRE DANGERS SUBJECTIFS
Il set possible de classifier les dangers de l'escalade en 2 grandes familles: les dangers objectais et les dangers subjectifs. Tous les dangers potentiels appartiennent à l'une de ces deux familles, même s'il est quelque fois difficile de de choisir laquelle, comme nous de verrons dans quelques cas.
Les dangers objectifs sont ceux qui de dépendent pas du grimpeur, c'est à dire que nous ne pouvons jamais être certain de les éviter, même si nous devons essayer de les anticiper.
Les dangers subjectifs sont ceux qui dépendent de l'escaladeur, c'est à dire que nous somme capable de les contrôler avec notre comportement, si nous faisons les choses correctement.
DANGERS OBJECTIFS
Les situations dangereuses qui ne dépendent pas directement de l'escalader sont peut être les moins fréquentes, j'irais même jusqu'à dire que dans le cas de l'escalade sportive elles correspondent à un 10% ou 20% du total. En général, ce type de situations sont plus fréquentes en escalade traditionnelle et bien plus en alpinisme, mais elles ne disparaissent jamais en escalade sportive. Il faut se rappeler que la politique que nous devons suivre pour contrôler ces risques est la prévention. Cependant il faut savoir que cette politique de prévention, même si nous la suivons à la lettre, n'éliminera jamais complètement le risque. Nous allons voir en détail chaque situation potentiellement dangereuse et les mesures de prévention à prendre afin de minimiser les risques.
Les chutes de pierres et les prises qui se cassent : Les chutes de pierres peuvent être dues à des météorites, des animaux ou des personnes. Dans le cas où elle due à des personnes, nous pourrions la considérer un danger subjectif, selon la situation. Le vent peut aussi entraîner de petites chutes de pierres. Ces petites chutes peuvent, si elles se produisent du haut d'une parois, entraîner des pierres plus grosses qui tombent avec force au pied de la voie. Une journée ventée après une journée pluvieuse peut être spécialement problématique.
La morphologie du terrain qui domine la parois, peut engendrer sans aucun doute la chute de pierres. les secteurs sportifs qui ont des canaux au dessus sont les plus problématiques. Il y a quelques années, un après midi d'automne, avec pas mal de vent, nous escaladions en famille à l'école sportive de Sinsat, dans les Pyrénées, et des pierres de la taille d'une pomme sont tombées 2 fois. Nous sommes partis sans attendre la troisième chute ...
Le passage d'animaux peut aussi entraîner des chutes de pierres. En 2007, une jeune grimpeuse est décédée dans le secteur sportif de la Cova de l'Arcada, en Catalogne, suite au passage de chèvres sauvages au dessus de la voie qu'elle escaladait.
Les compagnons de cordée et d'autres escaladeurs peuvent décrocher des pierres quand nous sommes au pieds de la voie, sans faire exprès et même sans s'en rendre compte. Cette situation est très fréquente, que ce soit car des prises cèdent sous le poids du grimpeur, soit parce que les mouvements de la corde déséquilibre des pierres instables. C'est particulièrement vrai quand une voie vient d'être installée, mais cela peut aussi arriver à des voies tracées sur des terrains trop instables, qui ne sont jamais "propres" même après le passage d'un grand nombre d'escaladeurs. Fin 2011, un grimpeur est mort dans la zone sportive de Fatanga, des îles Canaries, à cause d'une chute de blocs situés dans la voie qu'il était en train d'escalader. Les blocs ont coupé la corde et précipité l'escalader dans le vide.
Le grimpeur lui-même, en escaladant, peut arracher des prises instables, avec pour résultat une chute inespérée. Certaines ces prises sont clairement douteuses, mais certaines fois, ce n'est pas le cas. Je me suis plus d'une fois "envolé" à cause d'une prise bien signalée par la poudre et d'apparence solide.
Les actions préventives que nous pouvons prendre, sont:
- Porter un casque, quand nous sommes en train d'escalader et au pieds des voies. Même avec cette prévention, nous n'aurons jamais un risque nul, mais nous améliorons nos chances de survie en cas de chute de pierres, de manière significative. Un autre conseil intéressant est d'essayer de ne pas rester à la verticale des grimpeurs, car c'est la trajectoire naturelle des pierres.

- La communication avec le compagnon peut être fondamentale comme action préventive, quand nous supposons qu'il peut tomber des pierres.
- La pause ou technique de boulder qui consiste à couvrir le compagnon durant les premiers mouvement de la voie, avant d'atteindre le premier ancrage, s'impose comme actittude préventive contre les possibles cassage de prises.
LE DESIGN DES VOIES
C'est un facteur qui ne dépend pas de nous et qui peut être réellement dangereux.
L'endroit choisi pour poser les ancrages est, dans certaines voies, clairement incorrect, que ce soit à cause des distances trop grandes entre ceux-ci, ou à cause de leur position par rapport aux prises, qui oblige à se connecter de manière précaire. Les ancrages excessifs sont typiques de certaines zones, où tous les escaladeurs ont développés cette tradition étrange.
Le premier ancrage très haut est une tendance absurde que nous pouvons trouver dans certaine écoles, quand en toute logique cela devrait être le contraire.

Les ancrages de type spits ont été massivement utilisés dans les années 80 et il existent toujours des voies équipées de cette façon. Ils sont beaucoup plus dangereux que les ancrages modernes. On peut les reconnaître car ils ne se présentent pas comme un écrou monté sur une vis, mais avec une tête hexagonale plate.
Sur les roches siliceuses ou calcaires tendres ainsi que que dans toutes les atmosphères marines, les ancrages chimiques sont les seuls que nous pouvons considérer fiables.
Les actions préventives que nous pouvons prendre, sont:
- Notre observation de chaque situation concrète et une réaction en conséquence est de nouveau fondamentale.
- Renoncer à faire une voie si nous jugeons qu'elle suppose un danger évident. Cette décision sera prise après une observation visuelle depuis le sol, mais nous pouvons aussi le faire à la moitié de la voie, si nous nous rendons que la distance entre chaque ancrage est trop grande et qu'une grande chute importante sur une parois avec des saillants peut être dangereuse. Dans cette situation, il ne faut pas hésiter à abandonner un mousqueton dans un ancrage et redescendre.
La position de l'encrage par rapport à la roche, peut être dangereuse, comme cela arrive fréquemment, quand elle oblige le mousqueton à travailler en faisant levier sur la roche ou en position défavorable.


- Allonger le point d'ancrage, en connectant une sangle en boucle à la plaque, si nous connectons directement le mousqueton sur la plaque, celui-ci travaillera ouvert ou dans une mauvaise position.
L'ETAT DES ANCRAGES
C'est un facteur qui peut être dangereux et qui ne dépend pas de nous. Nous avons déjà signalé qu'il faut éviter les voies sportives avec des ancrages obsolètes, "faits maison", inappropriés pour ce type de roche ou avec des mélanges de métaux. A part cela, les ancrages peuvent être dangereux s'ils sont mal fixés. s'ils sont trop vieux, ou s'ils sont détériorés à use de nombreuses chutes. Il existe actuellement deux familles d'ancrages, ceux qui fonctionnent par expansion mécanique que nous appelons génétiquement paraboles et ceux qui fonctionnent grâce à de la résine epoxi, que nous appelons chimiques. A priori, ceux-ci sont plus résistants et fiables, mais pas infaillibles.
